Marseille

2006/2009 - Eglises et Chapelles.

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"Le plus souvent, on me demande « pourquoi des églises » et je ne réponds jamais la même chose, parce que je ne suis pas très sur de le savoir. Peut-être parce que ce sont des carrés et des triangles avec des ronds dedans, plus sûrement parce que c’est ce qui me vient quant je me tripote le fond de toile, en la tournant et retournant, et emplâtrant, et diluant.
Après que j’ai entamé la série, en regardant à la suite les quelques toiles, j’ai pensé au Tour de France à la télévision. Je le regarde parfois, mais pas les pédales et les tafanaris qui se tortillent en danseuse, je regarde les villages qu’ils traversent, la France vue d’hélicoptère, un clocher au centre de chacun. En réalité, je ne peins pas d’église, je peins ma patrie. Si ce faisant je perturbe une brochette de « citoyens du monde », c’est la cerise du gâteau.
Cependant et surtout, qu’on aille pas croire que je représente des églises pour choquer, c’est beaucoup plus pour leur forme, à cause de la signification géométrique. Je crois fermement, lorsque l’on peint, que l’on ne veut rien dire, rien exprimer, rien communiquer, rien de tout ce qui obsède le contemporain déboussolé, rien à comprendre, mais à sentir."