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Marseille

2002/2003 - Etudes de POTICHES et de CRUCHES.

« Elle tenait à la main une coupe en or, remplie d’abominations et des souillures de sa prostitution.»
St.-Jean, Apocalypse XVII ; 4.

"Après les nus, portraits et scènes de genre, après les paysages et autres lieux commun de la peinture figurative, il allait de soi que je m’attaque à la nature morte, que je poursuive l’exploration des thèmes récurrents de mon art. La nouveauté de mon approche (pour parler le sinistre langage de la prétention contemporaine à l’auto-célébration) consiste en ce que l’objet se retrouve isolé, seul, posé au coin des tables et prêt à se briser quand il ne l’est pas déjà. On pourrait y voir en se tirant très fort par les cheveux, une allégorie de l’étant humain moderne, cet homme (ou femme) de la masse, isolé(es) et sans poid(e)s, posé(e) au bord d’un plan sans perspective réelle, dramatique comme une Potiche, objet vide, creux et vain, dont l’unique fonction est décorative, au mieux à fonction d’urne funéraire, qui recueille les cendres du mort en maintenant sa présence poussiéreuse, trônant ironiquement sur le plateau d’une cheminée, inutile agrément depuis que l’on a inventé le chauffage central. "


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