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Bédarrides

1994/1995 - Arbres Creux.

« Et une sombre voix parla du fond de moi :
Dans la forêt nocturne j’ai brisé la nuque à mon cheval noir,
ayant vu jaillir de ses yeux empourprés la démence. »
Georg TRAKL

"J’avais la tête farcie de fumées et je croyais pouvoir comprendre l’univers tout entier par le moyen de ces sciences prétentieuses. Je les ai appelés « Arbres Creux » pour pouvoir tout y entrer, je leur donnais comme sous-titre : « Des Luths dans la Brume ». Luth qui vient de l’arabe : « Al Oud’ », qui signifie : « le bois » ; dans la brume, parce que je désirais qu’ils soient l’expression du sentiment que l’on a entre chien et loup, à l’aurore et au crépuscule, lorsqu’apparaît le monde visible et lorsqu’il s’évanouit, ce monde rêvassant entre la mort et la vie.
Je voulais décrire les vapeurs qui montent du sol en rosée, illuminées par les premiers rayons de l’aube, celles qui tombent avec la nuit, tout aussi humides, irradiées par le soleil couchant ; mêler les tempêtes de Turner aux couchers de soleil de Vlaminck, le tout dans un mode sombre ; tout en ayant le souci permanent de représenter l’irréalité de la nature, sa magie, le mystère de la vie et au-delà, en fait nier la réalité : le chaos comme un pré-ordre, la vacuité en tant que pleinitude à venir. "


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