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Paris

1988/1989 - Portraits.

« Je ferai un dessin de la tête de Mario.
Je copierai ce dessin sur la toile
et je répartirai les tons suivant le dessin. »
Alberto GIACOMETTI

" Quand je portraiturais juste après ou parallèlement aux plus récents de ces Nus, en interprétant des reproductions (photographies de personnes ou de peintures), j’avais encore dans l’œil ou dans la main, ce que la chair, le nerf, le muscle, m’avaient montré d’accessible à mes moyens. L’os, très loin dessous, n’était qu’une charpente et les viscères, organes que je considérais de toute éternité malades, ne se manifestaient qu’en cire mole sur la carnation de visages gangrenés, comme chez un Bacon l’être s’évapore, comme il pourrit dans les dessins d’Artaud, ou s’écorche avec Soutine.
Je crayonnais l’esquisse directement sur le papier qui servait de support à la peinture (le même que pour mes croquis) avec un pastel sec bleu ou rouge, en gestes circulaires, décrivant les volumes comme sur une carte d’état major, en surabondance de traits et creusant à la manière des peintures de Giacometti. "


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